DROPT

DROPT

Plus bas, coule une rivière d’émeraude et d’argent,

Pailletée des ors du couchant.

Dans ces miroitements,  des éclats grenades et rubis,

Attisent le courant paresseux, reflet des discrets frémissements

De peupliers erratiques.

Les rives décharnées abritent les loirs rongeurs,

Dans la fraîcheur de leurs profondeurs

Obstruées d’algues saumâtres.

Elles étirent leurs langueurs sur des rocailles verdâtres,

Où leurs ombres voguent au gré des nénuphars.

Soudain le héron cendré déploie sa soutane ascétique

Son long col d’ivoire, dans un envol d’espoir

Rompant un silence pétrifié, zébré du scintillement

De la cascade aux transparences infiniment réinventées.

 F. Plon